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Gouvernement Johnson : un début de mandat sous le signe de la discorde

Depuis sa prise de fonction, le Gouvernement Johnson doit faire face à de nombreuses situations difficiles. Entre saisie du Yellow Jack et crise financière du nord, passant par une relation tendue avec l'opposition, retour sur les premières heures de ce mandat.

Depuis son bureau, à l'étage de l'imposant bâtiment gouvernemental, Mila Johnson enchaîne les coups de téléphone importants. Entre deux urgences, la Gouverneure Johnson et son adjoint, Joseph Anderson, dressent un bilan intermédiaire de leur prise de fonction.

Les premiers jours

Comment se passe le début de votre mandat, de manière générale ? Avez-vous eu des surprises ou des problèmes imprévus ?

Mila Johnson : "C'est un début de mandat assez complexe, nous avons de gros sujets assez difficiles à gérer, notamment la situation avec le Yellow Jack. Nous avons la chance d'avoir des personnes très à l'écoute, notamment le Bureau du Procureur, ainsi que Mme Danvers qui nous a aidé lors de la transition pendant les premiers jours. Elle nous a expliqué tout ce qu'il fallait savoir, a répondu à nos questions et est toujours à notre écoute en cas de besoin. Il ne faut pas leur retirer cela, nous avons vraiment ce soutien."

Comment s'est passée la prise de contact avec les Forces de l'Ordre, dont beaucoup pensent qu'ils ne sont pas en accord avec votre projet politique ?

Mila Johnson : "Nous sommes surtout en contact avec le Chief du SASP [seul organe policier sous contrôle direct du Gouvernement, les autres étant gérés par les mairies, ndlr] mais les trois services se sont montrés très ouverts, à l'écoute et dans la discussion, y compris durant la campagne, même lorsque nous n'étions pas d'accord sur tout. Nous n'aurons aucun problème à travailler avec eux dans les meilleures conditions possibles, et nous allons travailler avec eux et leurs maires respectifs pour mettre en place notre politique de sécurité."

Avez-vous déjà des changements à apporter par rapport à votre programme de campagne ? Par exemple, des mesures qui seraient déjà en chantier, ou à l'inverse des mesures qui seraient abandonnées.

Mila Johnson : "Des projets de loi étaient déjà en cours. Notamment, les lois qui viennent d'être modifiées avaient déjà été travaillées et validées par le précédent Gouvernement, il ne manquait plus qu'à les publier et cela ne nous a pas demandé beaucoup de travail. Nous avons juste vérifié qu'elles correspondaient à notre vision des choses, puis nous les avons publiées. D'autres lois sont en attente, nous allons aussi les regarder, certaines seront publiées et d'autres non. Nous avons aussi des lois un peu plus urgentes à mettre en place, qui n'étaient pas forcément dans notre programme. Nous n'avons pas oublié notre programme pour autant, mais beaucoup de points vont demander de la réflexion et du temps. Au cours de cette première semaine, on se concentre sur ce qui peut être mis en place tout de suite, sur ce qui a déjà été travaillé et surtout sur des sujets urgents pour l'ensemble de l'île, en particulier la situation du Yellow Jack, les difficultés financières des mairies et la mise en place des politiques de santé et de sécurité."

L'urgence du Yellow Jack

Parlons du Yellow Jack qui a été saisi à la suite d'un contrôle financier où le Bureau du Procuteur a jugé que les actionnaires avaient détourné des fonds en procédant à des versements de dividendes plus élevés que les bénéfices de la semaine. Ce qui a été reproché aux actionnaires du Yellow Jack correspond pourtant à ce qui existe dans plusieurs Etats et pays et reste une gestion financière d'entreprise assez courante. D'après les dires des personnes concernées, il semble que ce soit plus une incompréhension de la loi qu'une réelle volonté de détourner de l'argent. Le Bureau du Procureur indique par ailleurs que c'est une vieille loi qui continue de s'appliquer. Etes-vous d'accord avec cette loi ? Comptez-vous la changer, l'encadrer, pour limiter le risque que cette situation se reproduise ?

Mila Johnson : "Très honnêtement, nous n'avons pas eu le temps de nous pencher sur la question. Pour l'instant, nous sommes dans l'urgence et notre priorité est de trouver des solutions pour le Yellow Jack, ses employés et l'ensemble des gens touchés par cette situation. Est-ce que les lois sont à revoir ou pas ? Nous nous pencherons sur la question par la suite."

Je suppose que ce sera donc la même réponse sur le sujet des auto-entreprises et micro-entreprises, pour lesquelles la loi est très floue. La seule mention des règles encadrant le versement des bénéfices semble ne concerner que les entreprises privées (information confirmée par le Bureau du Procureur). Vu ce qu'il vient de se passer avec le Yellow Jack, une peur peut s'installer chez les gérants de petites entreprises en cas de contrôle financier.

Mila Johnson : Nos priorités sont ailleurs pour l'instant. Je pense qu'il y a des choses à revoir pour clarifier aux yeux de la loi la gestion des petites entreprises. Mais pour l'instant, je ne peux pas vous répondre sur un coup de tête, nous nous pencherons dessus quand toute cette affaire sera réglée.

Les dossiers de reprise seront à fournir quand le Gouvernement aura communiqué sur un appel à candidatures. Quand cet appel sera-t-il publié, et est-ce que le futur Yellow Jack ressemblera au Yellow Jack que nous avons connu ?

Mila Johnson : "L'appel à candidatures sera publié au plus vite. Nous avons malheureusement quelques soucis techniques et administratifs que nous essayons de régler, mais notre objectif est d'aller le plus vite possible. Le Yellow Jack restera avant tout un bar, le fonds de commerce ne changera pas, mais chacun pourra indiquer ce qu'il voudra faire de l'entreprise dans les dossiers, et la décision se prendra avec l'Assemblée. Le but reste de laisser un minimum de liberté."

Alors que nous commençons tout juste à évoquer la situation financière des mairies, l'entretien est rapidement interrompu par de nouveaux appels urgents, et nous voyons la Gouverneure et son Gouverneur Adjoint, le téléphone collé à l'oreille, repartir au travail après ces quelques minutes de calme.

Les tensions avec A.S.A.P

Dans un communiqué daté du 14 septembre dans lequel ils souhaitaient bonne chance aux vainqueurs, le parti A.S.A.P se définissait officiellement comme force d'opposition politique. Malgré les déclarations de la Gouverneure Johnson remerciant Mme Danvers pour son accompagnement et sa disponibilité en ce début de mandat, qui sonnent comme une volonté d'apaisement, il n'aura pas fallu longtemps pour que cette promesse d'opposition devienne réalité.

Le 15 septembre, alors que des modifications de lois sont publiées, le Weazel News sort un article intitulé Aussitôt élus aussitôt des changements où il résume les modifications réalisées, et rapporte que la Gouverneure Johnson confirme qu'il s'agissait de lois déjà préparées et déjà revues par le Bureau du Procureur. Dans la nuit du 15 au 16 septembre, A.S.A.P publie alors un communiqué acerbe Droit de réponse, confirmant à son tour les dires de la Gouverneure rapportés par l'article. L'intervention le lendemain du Maire de Los Santos, Raphaël Balthazar, reviendra une nouvelle fois sur ces modifications de lois, reprochant au Gouvernement Johnson "la non-créditation des dernières lois du Gouvernement A.S.A.P".
Conclusion : beaucoup de bruit pour presque rien, laissant apparaitre une tension entre les deux partis, malgré un accord de fond sur les lois concernées. Le parti A.S.A.P craignait-il que l'article du Weazel News donne le beau rôle au Gouvernement Johnson ? Les explications données par Mme Johnson et rapportées par l'article auraient-elles dû clairement citer le précédent Gouvernement ? Le communiqué d'A.S.A.P était-il mal venu ? Toujours est-il que symboliquement, ce communiqué semble marquer le début d'une volonté d'opposition politique.

Puis, le 17 septembre, nous apprenons que le Gouvernement a tenu une réunion avec les services de santé en présence du Maire Adjoint de Los Santos, Joseph Portalis, dans le but de recueillir l'opinion des chefs de service pour préparer la future politique de santé. Le Maire A.S.A.P de Los Santos, Raphaël Balthazar, explique lors d'une prise de parole avoir perçu cette discussion comme une volonté "d'ingérance" et de "faire bande à part" de la part du Gouvernement. Le Maire du sud ajoute également que face à cette remontée, le Gouvernement aurait répondu "en niant les faits".
Lee Gouvernement nous confirme de son côté avoir expliqué à Mr Balthazar via les canaux de discussion inter-services que cette visite n'était destinée qu'à recueillir des opinions, ne nécessitant donc pas la présence de la Mairie, mais qu'à l'avenir le Gouvernement veillerait à inclure les mairies dans ces discussions pour ne froisser personne.
La définition de la politique de santé étant une prérogative du Gouvernement, une telle prise de position de la mairie de Los Santos semble sonner faux et renvoyer l'image d'une opposition de façade.

La situation évolue de jour en jour, et nul doute que le rôle central du parti A.S.A.P dans la politique de San Andreas évoluera également. Le Gouvernement, quant à lui, a confirmé souhaiter continuer de travailler avec les organes de presse pour rendre compte de son action au grand public.