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Avenir de LIME : déclaration de conflit d'intérêts

Chères lectrices, chers lecteurs, ce message s'adresse à vous. Je rejoins ce jour le Gouvernement en tant que conseiller, et je vous explique ce que cela signifie pour LIME, pour son avenir, et pour son indépendance.

Pour celles et ceux qui ne me connaissent pas, je suis Barry Chuck, propriétaire du journal LIME.

Depuis que j'ai récupéré les rennes du journal, le mois dernier, j'y ai consacré toute mon énergie et tout mon temps libre. Mon objectif était de comprendre ce qu'il se passait dans la société, et de l'expliquer.

J'ai rédigé des articles politiques, fait des interviews, dénoncé des pratiques ou des décisions qui me semblaient contraires à la morale ou à l'intérêt de la population.
J'ai tenté de proposer un journalisme alternatif, indépendant, et éthique.
J'ai voulu ne pas faire du buzz, mais prendre le temps.
Ne pas me protéger, mais m'engager.
C'était ma manière à moi d'aider la société, de me sentir utile.


Aujourd'hui, une opportunité s'est offerte à moi, et j'ai décidé de rejoindre le Gouvernement Johnson en tant que conseiller. Je ne suis pas d'accord avec toutes les idées défendues par l'équipe gouvernementale en place, et nul doute que j'aurai encore bien des désaccords à l'avenir.
C'est précisément la raison pour laquelle j'ai accepté ce rôle. Je pense pouvoir apporter une voix différente et indépendante, une vision de la politique et de la société, qui fera avancer les choses. C'est la poursuite de mon engagement.
Je ne prends pas ma carte dans le parti MAAT, et si la ligne politique du Gouvernement Johnson ne me convenait plus, je claquerai la porte sans la moindre hésitation.


Malgré tout, la déontologie journalistique et les principes de journalisme éthique et transparent dont je fais régulièrement la promotion m'obligent à être honnête sur cette situation, et à prendre des décisions pour l'avenir de LIME.

Je ne publierai plus d'articles, d'analyses ou d'interviews politiques en mon nom propre. D'abord parce que cela me discréditerait en tant que journaliste, tous les sujets politiques étant intrinsèquement liés à la politique conduite par le Gouvernement, à laquelle je serai immanquablement lié, peu importe mes opinions personnelles. Ensuite parce que mon travail au sein du Gouvernement me donnera accès à des informations confidentielles, que la loi m'interdira formellement d'utiliser dans le cadre de ce journal. Enfin, parce que toute prise de position personnelle sur un sujet polémique ou politique engagerait la réputation du Gouvernement.

Je continuerai néanmoins à faire mon travail de journaliste dans d'autres domaines, et je compte notamment profiter de l'occasion pour aller sur le terrain, à la rencontre des travailleurs, des entreprises, des services publics, des associations, pour comprendre ce qu'il s'y passe. C'est, d'après moi, la base de l'engagement journalistique comme de l'engagement politique.

Je n'utiliserai aucune information issue de mon travail au Gouvernement dans le cadre de mon travail de journaliste, ni ne communiquerai aucune de ces informations à l'équipe de LIME.
Un strict principe de précaution s'appliquera en cas de doute, le respect de la loi n'étant pas une option.


LIME continuera à vivre, sans doute avec un autre rythme.
Les journalistes garderont leur liberté, ils continueront à travailler, y compris sur des sujets politiques, et y compris lorsqu'il y aura besoin de dénoncer les actions du Gouvernement.
Mon rôle se limitera à m'assurer que les articles politiques restent dans le cadre de la loi, mais ne seront pas publiés par moi ni en mon nom. Les journalistes mèneront leurs enquêtes en toute autonomie, et aucune information confidentielle ne leur sera communiquée.

La presse est libre et indépendante. Elle a l'obligation légale de respecter la loi, et l'obligation morale de respecter les principes de déontologie, de transparence, et d'éthique.
Mais la presse est surtout un contrat tacite entre ses journalistes et ses lecteurs : celui d'une information fiable et pertinente.
Je sais que certains, parmi vous, penseront que conilier action politique et journalisme est impossible. Ce n'est pas mon opinion. Mais à vous toutes et tous, je vous invite à tenir compte de cette déclaration lorsque vous lirez LIME, et à conserver votre grille de lecture et votre sens critique. Aucun journal ni aucun journaliste ne devrait avoir votre confiance aveugle, et LIME ne fait pas exception.

Je vous demande également la plus grande vigilance lorsque vous constaterez qu'une personne, qu'un parti politique, qu'un syndicat, qu'une entreprise ou qu'une quelconque autre entité, utilisera cette déclaration de conflit d'intérêts ou toute autre publication de LIME ou d'un autre journal pour son propre agenda politique.
Et j'invite également tous les journalistes et tous les citoyens qui, un jour peut-être, penseront que LIME a perdu son indépendance, sa liberté de ton ou sa ligne éditoriale, à en parler et à le dénoncer.

LIME, en tant que journal, est un contrepouvoir, c'est une grille de lecture pour la société dans laquelle nous vivons. Ce Gouvernement ou un autre ne changeront pas ça.
Toutes les personnes souhaitant participer à ce projet sont ainsi invitées à nous rejoindre.